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A hauteur de regard, les plantes s'offrent à nous, tout en se refusant, par l'écran invisible de la bulle. Troublant paradoxe : cernées de transparence, elles se donnent à voir, tout en se calfeutrant. La bulle enveloppe d'une immatérielle étreinte ces tiges délicates, ces feuillages chevelus, dont l'impalpable isolement fait ressortir les lignes. Dans ce nid aérien, chaque plante apparaît unique, précieuse, intouchable. Déportées dans l'espace, on pourrait croire qu'elles ont, d'elles-mêmes, choisi de se lover en ces chimériques écrins, pour mieux souligner, en douce, l'autre face de leur être : plus de racines enfoncées dans le sol, plus de jardins où l'on se noie dans les feuillages ! Elles sont libres !

Mentant à leur nature, elles réalisent ce miracle de la métamorphose, semblant dire : "Me voici enfin toute entière ! Regardez-moi, par en haut ou par en bas, tournez autour de moi ! Admirez ! Sous la patte de l'artiste, je réalise cet impossible rêve de m'élever dans l'espace, et, devenue plante-oiseau, plante-bulle ou plante-papillon, j'exulte et je ris, de me voir si belle dans vos regards !!! " 

Diane

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